Le Domaine de l’Hêtre est un éco-lieu en construction situé dans le Tarn. C’est le croisement des aspirations de vie et des inspirations de Brice, géobiologue, et Raphaëlle, astrologue. Il est pensé pour être un lieu de vie, de ressourcement, d’expérimentation, d’épanouissement et bien plus. Découverte d’un projet de couple novateur et inspirant.
Le Domaine de l’Hêtre : des aspirations qui se concrétisent à la croisée des chemins
Raphaëlle avait un projet de créer un lieu en lien avec la nature bien avant de rencontrer Brice. Un projet qu’elle souhaitait partager avec quelqu’un. C’est après un an de relation avec Brice qu’elle lui expose ses aspirations et ce rêve en particulier. Le rêve germe.
Brice, lui, n’avait pas d’idée particulière. Cependant, sa formation en géobiologie sur un grand domaine peuplé d’arbres et de chevaux, un lieu où l’on se sentait bien, avait attisé sa curiosité. D’expérimentation en expérimentations, l’idée a germé de créer un endroit similaire où il pourrait partager sa passion.
Brice et Raphaëlle ont tous deux été formés au même endroit en bioénergie –et c’est là qu’ils se sont rencontrés. Lieu qui a donc été une source d’inspiration mais aussi un clin d’œil aux aspirations de Raphaëlle à un moment où ils avaient besoin de déménager.
Leur lieu de vie n’était en effet, par sa taille, plus adapté à leurs besoins. Leurs aspirations profondes se sont mêlées à un projet de vie professionnel et personnel. Le premier pas était la vente de la maison.
Lâcher prise et partir à la recherche du lieu
Vendre la maison a été difficile pour Brice. Il a cherché toutes les solutions possibles afin de pouvoir la garder (agrandissement, etc.), en vain. Finalement, Brice lâche prise et les choses se font toutes seules. En affichant seulement une annonce sur la porte de la maison, elle est vendue après trois visites.
Une fois la vente actée, Raphaëlle et Brice se lancent dans un périple à la recherche d’un terrain. Ils passent par les Alpes de Haute Provence, la Savoie, la Suisse, le Gard… Sans trouver le coup de cœur. Leurs visites leur permettent de se rendre compte que la taille qu’ils visaient (1 000-1 500 m2) est bien trop petite par rapport à leur projet et qu’il leur faudrait au moins 4 000 à 5 000 m2 ; d’autant plus qu’avec le temps, leur projet prenait de l’ampleur.
Finalement, ils changent d’angle pour aborder la question : ils sélectionnent la région en fonction de leur budget. Ce sont les régions au sud de la Loire qui correspondent le plus à leurs critères. D’autres facteurs entrent en ligne de compte : pour Brice, c’est son travail de technicien informatique, pour Raphaëlle, c’est la proximité avec la nature et pour sa fille, c’est celle de rester malgré tout à proximité d’une zone urbaine.
Au-delà de ces critères, c’est le flou artistique. Raphaëlle et Brice visitent une vingtaine de terrains.
Le bon terrain, une évidence ?
Lorsqu’ils visitent un terrain dans le Tarn, leur agent immobilier leur fait part de la construction de maisons en bois, les « écoquilles » non loin de là. Raphaëlle et Brice en visitent une dont seule la charpente est montée : c’est le coup de cœur.
Le constructeur de ces maisons se trouve dans une ville où ils vont visiter un terrain le lendemain. C’est l’occasion de prendre un premier contact avec celui-ci. Une belle rencontre.
L’après-midi, ils visitent le terrain. C’est le premier qui plaît aux deux. Pour autant, ce n’est pas gagné : même si être sur ce lieu est émouvant pour Raphaëlle, elle souhaitait avoir des arbres et il s’agit d’un champ en friche ; Brice, lui, s’était dit qu’il ne reviendrait pas dans le Tarn, région où il avait passé son enfance.
Ils décident de continuer à visiter d’autres terrains. Cependant, s’ils souhaitent acheter celui-ci, ils doivent le faire vite : il est possible qu’il devienne non-constructible d’ici quelques mois.
Un projet qui se matérialise
Une suite de synchronicités pousse Raphaëlle et Brice à se rendre à l’évidence : ce terrain dans le Tarn est le bon. Même la négociation du prix est presque irréelle tant le couple bénéficie d’un prix auquel ni eux, ni l’agent immobilier ne croyaient pouvoir obtenir le terrain.
Ainsi, ils acquièrent un terrain de 7 800 m2 en juin 2020. Leur projet de base est d’y construire une maison et un gîte type « écoquille » ainsi qu’une salle de formation. La construction de cette dernière est abandonnée pour l’instant, car trop compliquée. En octobre 2020, ils signent le permis de construire. L’éco-lieu peut commencer à prendre forme.
Ils entament la construction de la première écoquille, la plus petite, qui servira de gîte. Le projet avance vite, et à plusieurs étapes, ils reçoivent de l’aide inattendue et inespérée.
Un éco-lieu : construire en harmonie avec la nature
Raphaëlle et Brice montent eux-mêmes les écoquilles. L’éco lieu est pensé pour qu’ils puissent être les plus autonomes possibles avec un minimum d’impact sur la faune et la flore. L’un des avantages de l’écoquille par rapport à une maison traditionnelle est qu’elle ne nécessite pas de fondations. L’objectif est de finir la première écoquille pour le mois de mars afin de pouvoir commencer la deuxième à la suite, elle sera leur maison. Le facteur pouvant retarder ces plans est la météo.
Par ailleurs, le système de traitement des eaux usées se fera par phyto-épuration : les eaux grises sont évacuées dans un bassin de filtration par les plantes. L’eau sera infiltrée sur le terrain.
Les toilettes, elles, seront à lombri-composteur, c’est-à-dire avec des vers. Ceux-ci réduisent considérablement la masse de déchets (plus que pour les toilettes sèches avec sciure), ce qui fait qu’au maximum une fois par an, ceux-ci devront être évacués.
Le couple souhaite aussi installer un bac de récupération des eaux de pluie et, éventuellement, des panneaux solaires. Brice aimerait aussi créer une mare avec des plantes. L’acquisition de poules est aussi au programme. Cependant, le lieu doit pouvoir laisser à Brice et Raphaëlle la liberté de pouvoir s’absenter ; c’est pourquoi il n’est pas trop grand ou d’autres animaux ne sont pas prévus pour l’instant.
Un lieu à l’image du couple
Les végétaux qui peupleront le lieu sont aussi minutieusement choisies. Celles-ci doivent avoir au moins trois utilités (par exemple : être mellifères, comestibles et pouvoir servir d’abris à certains insectes). Brice travaille aussi à la création d’une forêt gourmande, c’est-à-dire une forêt comestible qui ne demande pas forcément beaucoup d’entretien. Brice et Raphaëlle ont récemment planté environ 350 arbres et arbustes sur les contours du terrain à l’aide d’une association du Tarn aidant à replanter des essences locales.
De plus, Brice souhaiterait aussi planter un potager en permaculture. Ainsi, le couple aura un minimum d’autonomie, tout en faisant de ce lieu de vie un endroit plaisant et qu’ils peuvent partager. Ils prévoient de transmettre le savoir qu’ils acquièrent via des petits ateliers et des vidéos. Ils préparent notamment une série de vidéos pour expliquer comment construire une écoquille.
Le couple projette aussi de construire un village de Kerterres©, des petites maisons qui ressemblent aux habitations des hobbits. On les construit soi-même à l’aide d’un mélange de chanvre et de chaux (elles n’ont pas de charpente).
L’idée est d’en construire trois (une qui sera la salle de soins de Raphaëlle, une pour les ateliers et stages et une où il est possible de rester dormir) voire cinq au maximum.
Ce petit village sera plutôt l’univers de Raphaëlle, qui souhaiterait reproduire l’ambiance d’Alice aux pays des merveilles.
En bref, le Domaine de l’Hêtre est un lieu où expérimenter, proposer une nouvelle manière de construire son espace de vie en accord avec la nature, où s’émerveiller, se ressourcer et s’épanouir.
Le Domaine de l’Hêtre, un nouveau chez-soi où tout est possible
Le nom, comme beaucoup de choses, est venu à Raphaëlle et il a plu à Brice. Pour cette raison, ils cherchaient un terrain avec des hêtres. C’est une fois qu’ils ont choisi le terrain qu’ils ont découvert qu’il y avait à trente minutes de là un hêtre de 450 ans. Un lieu aussi émouvant pour chacun car d’une manière ou d’une autre, il leur a rappelé des êtres proches décédés.
Le Domaine de l’Hêtre, c’est un lieu pour développer leurs activités respectives, proposer des formations ou stages autour de leurs métiers et passions, expérimenter au niveau local la création d’un lieu respectueux de l’environnement, mais aussi accueillir et partager avec les gens intéressés par ce projet.
C’est aussi la preuve que tout est possible. Raphaëlle souligne qu’elle n’aurait jamais parié sur la réussite de leur projet : et pourtant. Ce projet lui aura enseigné le lâcher prise, l’art de s’en remettre à la vie, de comprendre que si les choses bloquent, c’est peut-être que quelque chose de mieux nous attend, s’autoriser à laisser la vie nous présenter mieux, à croire qu’on mérite mieux ; et surtout que lorsque l’on partage avec le cœur, toutes les portes s’ouvrent.
Ce que Brice en retire aussi, ce sont des rencontres toutes plus accueillantes et chaleureuses les unes que les autres. Tous deux partagent l’impression de vivre là où ils sont depuis des années alors que cela ne fait qu’un an.
Ce projet leur change aussi la vie : c’est une bulle d’oxygène pour Raphaëlle, son moyen d’aider à créer le monde qui nous attend, elle s’y sent vivante ; Brice, lui, prend son envol et se sent complètement acteur de sa vie.
Tous deux souhaitent à tous ceux qui ont des projets de passer à l’action et de les manifester. Ils me confient qu’une fois les barrières inconfortables franchies, tout roule et que c’est magique !
Alors, prêts à vous lancer dans l’aventure ?
Vous aussi, vous avez des rêves que vous concrétisez ?
Le projet de Raphaëlle et Brice vous inspire ?
Marie-Line
Merci à Brice et Raphaëlle pour leur passion, leur projet qui change le monde, leur gentillesse, leurs étincelles de magie et leurs partages. J’ai hâte de voir ce que va devenir le projet.
Vous pouvez consulter le site internet du Domaine de l’Hêtre en cliquant : ici.