Un nouvel élan

La musique résonne dans mes oreilles. Il commence à se faire tard au bout du monde.

J'ai la couverture toute douce que tu m'as offerte sur les genoux. J'inspire, j'expire. La nuit recouvre le ciel de son empire.

Quand il fait nuit, mon monde intérieur paraît s'apaiser. Tout ira bien.

J'ai un peu peur, je crois. Comment tout cela va finir ?

Je n'ai plus vraiment peur, je crois. Quand je respire, j'habite le présent.

Il y a ces habitudes qui ont ouvert des fenêtres là où je croyais qu'il y avait des murs, ouverts des portes au niveau des entrées condamnées. La vie ne m'a pas paru si claire depuis un moment.

Je regarde le quotidien passer depuis le hublot de mon bateau, je navigue par marées et tempêtes, et la Lune veille, accrochée tout là haut dans le ciel. Et même les jours où elle s'échappe, probablement pour retrouver son amoureux le soleil, loin des regards, je ne me sens plus vraiment seule.

Est-ce qu'on peut dire que j'ai trouvé un nouvel équilibre ? Je ne sais pas, mais un nouvel élan qui me porte au-delà des chemins étriqués que le futur me présentait. Futur dans lequel j'avais écrasé mon poing. Une fleur a éclos sous mes pieds.

Dis, tu veux pas qu'on fasse un bout de chemin ensemble ?

La brise caresse mon nez, caresse mon dos, comme pour dire, une fois encore tout va bien ; cet élan-là, il t'emportera au-delà des frontières et des horizons.

Les instruments s'en donne à coeur joie sous mon casque et tout va bien. Tout va bien tout va bien tout va bien. J'inspire, j'expire. Moments d'éternité.

Maéli