Retour à la maison
- Maéli
- 21 déc. 2020
- 1 min de lecture
A croire que c'est toujours la même histoire. Nous rentrons à la maison et c'est le même disque qui tourne en boucle.
Maison, même ce mot sonne comme un vieux tambour à la peau humide ; un vieux tambour sur lequel on ne joue plus depuis longtemps car il a fait son temps.
Les années défilent et on joue la même cérémonie. Pas un merci, pas un "je suis content d'être ici". Direct, ça repart sur les chapeaux de roues sur cette disquette rayée que je ne peux plus supportée.
J'ai le coeur en roue libre.
Je suis prise en sandwich entre la colère et le chagrin, il y a un tsunami qui n'attend qu'à recouvrer les terres du monde connu. Je me réfugie dans le silence car je ne sais plus quoi dire. J'ai tant mis ses douleurs sous le tapis que je ne sais pas les formuler ; je ne voudrais pas gâcher vos retrouvailles.
Je frissonne. Je me retire pour retrouver ce chagrin en moi. Je pleure tant depuis quelques jours.
Maison, ce mot est surfait. Ici, tout me rappelle que je ne suis pas à ma place. Que je ne suis ici que temporairement, que je suis sur un fil, qu'on me demandera des comptes. Que tout ça n'est pas gratuit, que je gagne du temps mais que je ne devrais pas m'attarder.
Je me recroqueville et les larmes sont fraîches sur mes joues.
Je ne peux plus faire semblant que cette disquette me raye le coeur et je cherche encore la place que je vais prendre, mais rien ne sera plus comme avant.
Maéli
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