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Les règles du jeu

  • Photo du rédacteur: Maéli
    Maéli
  • 16 mai 2020
  • 2 min de lecture

Je me suis pris un mur en pleine face.

Je tangue encore un peu sous l'effet du choc. Ma peau tremble. J'ai quelques vertiges, il faut que je m’assoie.

La bouilloire siffle sur la table. La machine à laver me rappelle à l'aide de bip réguliers et stridents qu'elle a terminé sa journée, que je peux venir récupérer mon linge.

J'ai commencé à creuser pour prendre un peu de terre et j'ai trouvé le pot aux roses.

Le non-dit, la prison ultime, le truc qui vous fait dégueuler vos tripes.

J'ai plus qu'une envie, c'est me cogner la tête contre un mur.

La bouilloire siffle, plus énervée qu'avant.

Comment c'est possible ?

Et comment c'est possible de la découvrir que maintenant ?

J'en ai un mal de crâne qui me suit de la chambre au salon ; c'est quoi cette prison ?

Les questions tourbillonnent et mes pensées me passent à la machine. Il y a un hurlement caché dans mes tripes qui veut hurler à la Lune et une colère qui bout, qui bout.

Et la bouilloire qui siffle et la machine qui refait des siennes et la porte qui claque avec le courant d'air et mon poing sur la table qui sans prévenir frappe un bon coup ; le verre qui tremble et qui se casse la gueule. Les éclats sur le sol après quelques rebondissements. Le monde derrière cette vitre.

La colère est sortie. Et cette fois, j'ai le menton levé et les yeux décidés.

La partie est finie, j'arrête de courber l'échine, j'arrête de me plier à vos règles. Cette fois, je fais strike sur strike, cette fois, j'écris les règles. Cette fois, la vie je la danse je l'écris je la souris ; cette fois je m'enivre de joie et mon coeur bat d'amour.

Cette fois, je me lève la lumière dans les yeux ; cette fois, j'ai le droit au bonheur au succès à l'amour à la joie sans limites, j'ai le droit de briller de gagner de rêver de réussir de voyager de m'envoler.

Cette fois, c'est moi et l'infini, c'est la symphonie qui se joue entre moi et mon coeur ; c'est le son des tambours le soir, quand les étoiles brillent là-haut dans la nuit et qu'on se réunit pour danser pour hululer pour lever les voiles sur la vie.

Cette fois, c'est pour de bon. La musique démarre et les anges veillent, là-haut, et les étoiles chantent, et je brille de l'intérieur et je m'élance et d'un papillonnement de paupières, d'un souffle du cœur ; toutes les portes s'ouvrent, sans un bruit.

Cette fois, je suis libre.

Merci.


Maéli




 
 
 

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