La mer vient et s'en va
- Maéli
- 3 mai 2020
- 1 min de lecture
La mer a ses flux, ses reflux.
Tu m'as repêchée juste à temps.
Juste avant de couler, juste avant le naufrage.
Tu m'as pris dans tes vagues. Elles m'ont bercée jusqu'à voir un sourire effleurer mes lèvres. Tes yeux ne m'ont pas quittée avant d'apercevoir cette lueur dans les miens.
Parfois, je me surprends à croire que je n'ai peur de rien ; et quand le souffle de la tristesse me traverse, quand je vacille sur la planche de surf, il y a ta main qui émerge des flots et qui me rappelle que tout va bien.
Quand je commence à dire je ne sais pas pour te parler de ce malaise en moi, quand je me lance dans des phrases à rallonges qui se finissent par trois petits points et un haussement d'épaule, la chaleur de tes bras n'est jamais très loin.
Oh mon amour, mon loup sauvage ; qui chante, tard dans la nuit, des chansons d'amour et de boisson dans ton sous-sol.
Oh mon amour, mon étoile ; qui m'ouvre l'espace de tes bras comme on ouvre la porte vers un refuge, la porte d'un paradis. Comme on ouvre une fenêtre vers de nouveaux horizons.
Oh mon amour, mon océan, qui me prend aussi changeante que le temps et qui veille sur mon cœur, avec une lanterne qui date d'avant-guerre.
La mer vient et s'en va, au clair de lune. Elle me dépose parmi les trésors sur la plage. Je serre fort ma serviette autour de moi. Je frissonne et je me frictionne pour me sécher. Je n'ai plus froid.
Le rivage est apaisé, tu n'es plus là mais ta douceur m'enveloppe encore.
Maéli
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