Je perds la boule

Le monde tourne pas rond, le monde tourne à l'envers ; la Terre a pris la mauvaise direction. Je perds le fil, je m'emmêle dans la pelote, je trébuche et je me relève.

La vie a pris l'apparence d'une succession d'obstacle, ses derniers jours.

Quand l'angoisse éclate dans ma cage thoracique, feu d'artifice toxique ; elle étend ses tentacules. Règne d'un instant, pulsation, battement de coeur et sans m'en rendre compte, elle agrippe mon coeur et danse dans mes veines.

Parfois, il faut que je me rappelle de fermer les yeux, de respirer.

De sortir du jeu, de poser les cartes sur la table ; de changer de regard.

La mélodie est la même mais la danse ralentit, le sourire fleurit et, parfois, tu me fais tournoyer et je ris aux éclats. Etre près de toi est une grande joie et un challenge à la fois.

Il y a des jours j'ai si peur, il y a des jours je voudrais t'envoyer bouler, te crier dessus et que tu me couvres de caresses.

Et tous les jours, je voudrais te couvrir de baisers et d'amour ; et tous les jours, j'ai dû mal à te quitter. Oh, quand tu t'approches, chéri, mon coeur bat chaque fois plus fort et il y a ce sentiment qui m'envahit de l'intérieur...

C'est un raz-de-marée d'amour, quelque chose d'ineffable, qui me fait fondre et brûler à la fois ; qui voudrait me faire prononcer des promesses d'éternité et me faire oublier mon nom.

Il n'y a pas un instant où je marche seule et pourtant, il m'arrive de perdre la boule et la boussole et de paniquer ; de hurler au monde mon incompréhension et ma colère. Il y a de ces instants où je me sens enchaînée et je ne sais plus si j'ai vraiment les clés.

Pourtant, parfois, il suffit simplement de fermer les yeux, de respirer et de se rappeler d'être ici et maintenant.

Maéli