Je cherche la lumière dans les étoiles
- Maéli
- 12 juil. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 janv. 2022
Je cherche la lumière dans les étoiles.
D'ici, je ne vois rien. Il fait sombre ; le noir se répercute par échos ici-bas. L'obscurité me percute, comme un coup de vent un peu trop violent. C'est une sorte de voile, ma peau est poreuse, mon coeur est vulnérable et il absorbe ce nuage épais qui l'entoure.
Je cherche la petite lumière sur ma table de chevet.
Je pédale dans le noir, je nage je nage mais je me noie quand même dans cet océan que je porte dans ma cage thoracique ; à quoi bon ? Trois mots qui dansent dans un parking souterrain, trois mots qu'on lance comme ça, un cri du coeur, un appel à l'aide, une blessure à nu depuis trop longtemps.
Je me demande encore ce que je fais là, ce que j'attends, pourquoi j'espère.
Un soupir.
Mes épaules se secouent par soubresauts et mon visage se crispe ; il y a des torrents en moi qui ne demandent qu'à sortir.
J'ai les pieds dans la gadoue. Je voudrais cracher ma colère à la face du monde, tout cette beauté, c'est du bullshit. Tout finit par dérailler, un jour ou l'autre, quels que soient les efforts qu'on y mette ; et plus on en met, plus ça déconne gros.
Je voudrais sortir les griffes et les crocs, déchirer les mensonges et les illusions, avoir des putains de réponses ; mais il fait noir et le chagrin lèche mon rivage intérieur, le submerge et s'en va. Il revient toujours.
Je cherche mes étoiles phosphorescentes ; celles que j'ai collées sur mon mur, pour me sentir à l'abri, le soir.
Mais ça ne suffit plus. J'ai peur le soir, dans cette maison trop grande pour moi. Je vérifie les portes trois fois. J'ai toujours peur que ce ne soit jamais assez bien fermé ; je suis hantée par ce sentiment d'insécurité dans ma propre maison, dans ma propre vie.
La colère décante et la vase remonte à la surface.
Je voudrais hurler, mais pourquoi tout se transforme en galère ?
Mais j'ai peur que l'on ne me réponde plus, ou que mes questions prennent l'allure d'une partie de squash. Ou que je m'égosille sur un mur qui me renvoie ma colère en plus fort.
Je cherche un ange gardien, quelque part.
Quelqu'un qui me retiendrait en cas de chute, quelqu'un qui serait là même quand tout tremble et que je perds pieds.
J'ai mal au coeur.
Je suis épuisée de ces montagnes russes, de ces difficultés.
Je respire. J'aimerais croire que demain sera plus simple. La nuit tombe et les étoiles s'allument unes à unes. Le vent frais caresse mes larmes égarées. Tout ira bien.
Maéli
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