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Funambule

  • Photo du rédacteur: Maéli
    Maéli
  • 23 janv. 2022
  • 1 min de lecture

Le chagrin est un étrange compagnon. Il ne prend pas beaucoup de place, se loge dans la cage thoracique, au niveau du coeur et déplie ses bagages. Ça doit être drôlement confortable, puisqu’il s’enfonce dans le canapé, allume sa pipe et déplie son journal.

Le chagrin n’a pas besoin des mots. Il habite le silence. Il exhale.

La tristesse monte d’un cran.

J’avais tout prévu, ils ne sont pas venus. Je ferme les yeux, le chagrin a pris l’ascenseur, il est sous ma clavicule. J’avais tout prévu, ils seront en retard.

Je me sens vulnérable.

Feuille dans le vent, feuille dans le froid.

Je te demande si tu m’aimes encore et j’entre en terrain glissant ; le miroir me questionne “est ce que je m’aime encore ?”

Il faut que je m’assoie. Les pavés tanguent un peu sous mes pieds.

Mon coeur remonte à la surface. Il est tout près, il bat sous ma peau. Il suffirait d’une incision, d’un tout petit rien pour qu’il ne s’ouvre en deux.

Je jongle avec mes émotions et le funambule que je suis tente de garder l’équilibre.




Texte retrouvé dans des notes jamais publiées

 
 
 

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