Entre deux mondes
- Maéli
- 27 janv. 2022
- 1 min de lecture
Le chagrin va et vient. Il s’échoue sur le rivage avec force ; puis reflue en silence.
Le vent fait valser mes cheveux, je manque de me prendre un poteau, mon âme est ailleurs.
J’ai les larmes qui montent sans jamais couler. Elles font tout ce chemin depuis mon coeur pour que je leur barre la route ; par pudeur, peut être. Ou par peur.
Il m’arrive d’imaginer le pire, et alors, la mer devient torrent. Ma respiration s’accélère, mes yeux se brouillent. Ca fait trop d’un coup. Trop trop trop.
Les gens fourmillent et s’affairent autour de moi, inconscients du drame ordinaire qui me traverse.
Un être cher qui se fèle, un être cher qui fond en larmes, un être cher sur un lit d’hôpital.
J’ai le coeur serré dans ma cage thoracique depuis ce matin. Cette sensation s’agrippe à mon coeur et ne le laisse pas s’échapper.
Je veux respirer.
Le quotidien m’aspire mais mes moments d’égarement me ramènent à toi. Je ne sais pas quoi penser ni quoi ressentir, mais mon coeur est une éponge pressée par des doigts fermes.
Les images se bousculent sous mes paupières et l’incertitude me fait chavirer. Nous sommes si près du précipice. Ici, le temps s’est arrêté à une croisée des chemins.
Un être cher qui se fragilise, un coeur qui se fêle, une réalité qui se fracture.
Tout me ramène à cette vision d’un monde qui fait sens, un monde chaotique mais sous tendu par une organisation dont nous avons déterminé les règles, un monde si stable ; dont un rien peut couper les fils et renverser les lois.
Papi, accroche-toi.
Texte retrouvé dans les notes d'un téléphone
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