Aux vivants qui ont failli partir
- Maéli
- 21 janv. 2022
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Dernière mise à jour : 22 janv. 2022
J’écris ces lignes entre deux cours, adossée à un mur. Le temps a comme basculé depuis ce matin.
Je me sens secouée et mon coeur tremble. Le chagrin est pareil à la mer, il va et vient par vagues successives.
Le passé, le présent, la vie, la mort, les images, les pensées se succèdent sans faire vraiment sens. Je m’accroche à cette journée comme à une bouée, mais il y a cette part de moi qui est toujours avec toi, sur cette table d’opération.
Un être cher qui souffre et le monde s’essouffle. Les mots m’échappent.
Il y a comme une prière en moi qui murmure des mots tout doux dans mon coeur, des mots qui parlent d’amour, d’espoir, de renouveau. Des mots qui résonnent comme des sensations, des fragments d’instants : la chaleur d’une tasse de thé, un éclat de rire, des boules de pétanque qui s’entrechoquent.
Mon coeur est à la dérive, entre deux mondes. Le voile est si fin entre ici-bas et là-haut.
C’est si difficile de laisser partir un être cher. De regarder en face ne serait-ce que la possibilité de sa perte.
Je t’aime, où que tu sois.
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