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Essouira

Le vent souffle avec une telle force que je marche à reculons sur le sable. L'eau salée lèche nos pieds et s'avance parfois loin sur le rivage, si bien qu'elle en vient à mouiller mon pantalon. J'ai essayé de l'attacher en faisant des noeuds, mais la mer est coriace et nous rattrape toujours.

Je suis rentrée il y a peu au Maroc et nous rattrapons le temps et les souvenirs qui vont avec. Cet été si bizarre pour nous deux. Tes fiançailles. Les choix à faire.

Parfois, c'est si difficile de prendre une décision. Alors même que tout est clair, le doute est là, dans un tiroir à chuchoter dans le noir que ce n'est peut-être pas raisonnable, peut-être pas une bonne raison, peut-être pas le bon choix.

Je marche en eaux troubles.

Les kite surfers s'en donnent à coeur joie avec ce vent. Les vagues s'élèvent et s'écrasent sur le sable, les voiles emportent les êtres qui y sont attachés.

On se réjouit d'être là et d'avoir trouvé où dormir. Essaouira nous a accueillis hier avec ses murs bleus et blancs, son vent marin et ses rues bondées de vacanciers. J'avais connu une Essaouira bien plus apaisante et charmante au mois de juin.

Malheureusement, Essaouira nous a aussi accueillis par une arnaque au logement. L'après-midi a été un chevauché d'appels et de déambulation dans les rues.

Nous découvrons la mixité du Maroc, l'importance de la communauté juive dans son histoire, les différents pays qui y ont jeté son dévolu, Portugais, Espagnols, Français, pour en citer certains.

Essaouira tu nous as fait du bien, mais tu as une senteur de début de la fin.


PS : Photo d'Essaouira dans la médina, à l'écart des endroits très touristiques.




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