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Byblos

Dernière mise à jour : 6 mai 2022

Nous avons trouvé un restaurant où s'asseoir. Le soleil brillait. Nous attendions à l'extérieur notre commande -une pizza pepperoni et des kaaks au fromage et aux olives pour moi, aux légumes pour Maxime et sa femme.

Les Kaaks, ce sont des pains de la même forme que les tortillas, qu'on fourre. C'est plutôt pas mal.

La table du restaurant est à l'écart de la route dont on ne perçoit pas les bruits. A ma gauche, derrière un muret en pierre, se trouve un espace vert. Des chats des rues regardent notre repas avec envie. Ils mobilisent l'attention des enfants presqu'autant que les bd.

Byblos, c'est pas très grand.

Après le repas, nous faisons une petite balade. On passe par la rue des touristes (repérables aux nombreux magasins de souvenirs) pour arriver au port. Ça me rappelle les vacances : le bord de mer, la balade, le restaurant.

La promenade le long de la mer n'est ps très grande et elle s'avance dans la mer en un cul de sac. C'est entre toi et l'immensité.

Les enfants entreprennent de crapahuter dans les rochers près de la promenade. Leur mère les suit depuis la balade. Maxime s'asseoir et moi aussi. il me montre Beyrouth qui est juste en face, de l'autre côté.

A portée de main.

Ça pourrait être New York ou Abu Dhabi, on n'y verrait que du feu.

C'est étrange de construire des villes aux autres bouts du monde qui sont si semblables.

Enfin bon, il suffit de s'approcher pour reconnaître Beyrouth, hein. Y a pas photo !

Et puis, Maxime sort son livre -un énorme pavé philosophique- et se met à lire. Je me sens apaisée.

La mer la mer la mer.

Je respire à pleins poumons cet air déjà moins pollué. Je voudrais m'imprégner du silence du calme de l'immensité. Je voudrais absorber cette impression que tout va bien que tout ira bien que tout ne peut qu'aller bien ; cette impression qu'il y a des choses immuables, ancrées et solides qui sont bien plus importantes que les dramas de tous les jours. Qu'il y a des choses qui peuvent te ramener à un port, à l'intérieur de toi.

Qu'il y a des choses qui te rappellent ta propre immensité, à l'intérieur.

Alors, je sors mon livre de mon sac et je l'ouvre. Je respire et je me laisse happer. Byblos, un bol d'air frais.


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