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Beyrouth.

Beyrouth le retour. Beyrouth, je t’ai enfermée à double tour.

Comment aurais-je la force de me retourner ?

Déflagration en plein coeur.

Le silence hurle.

J’ai mis du temps à croire que tout était réel, ici. Que ces deux univers peuvent cohabiter, qu’ils ne vont pas se rentrer dedans.

Mais depuis que je suis rentrée, je vois les échos d’une guerre invisible. Ici et là-bas.

Je crois que j’aurais voulu tout laisser là-bas ; mais j’ai tout emporté avec moi. Beyrouth, je t’ai dans la peau, gravé dans mon corps. Gravé dans mon coeur.

Le corps n’oublie pas ce qu’il a ressenti. Je pourrai faire ce que je veux, Beyrouth tu es là avec moi.

Beyrouth.

Où trouverai-je la force de raviver les souvenirs qui brûlent dans mon corps ; dans mon coeur ?

Oh Beyrouth.

Et j’aurais tant voulu revenir travailler dans ce microcosme où l’on se confronte à notre humanité chaque jour.

Pourtant, j’ai dit non.

J’ai besoin de temps.

Laisser infuser.

J’ai tant appris de ce que j’ai traversé ; de ce qui m’a traversé.

Beyrouth, le papier m’appelle et je n’ose pas me replonger sur les traces de mon coeur. Enfermés à double tour les souvenirs et les ressentis. Ils se font la malle, ils s’échappent, ils habitent l’espace.

Je n’ai plus les mots. Que dire ?

La distance physique crée l’illusion d’un abri, mais tout ne me quitte pas. Ton monde bat en moi, comme un deuxième coeur enfumé aux battements irréguliers, confus.

On porte en soi les expériences que l’on a vécu. Fallait-il vraiment en passer par-là ?

Tout porte à croire que oui.



PS : Je suis travaille sur un projet en lien avec l'écriture. Je vous raconte bientôt.



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