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Nouvelle aventure

marielinen

Semaine 1, Taroudant.


La page est blanche. Les oiseaux pépient au-dehors. Je ne les ai pas encore vus mais je les entends, tous les matins, chanter un nouveau jour. La lumière entre par les fenêtres hautes et baigne la pièce d'une journée ensoleillée.

L'intérieur est sombre tôt, car les pièces des nez de chaussée ont des fenêtres hautes et carrées, relativement petites. Les maisons ont des façades ocres, oranges ou rouges. La ville elle-même est entourée par des remparts aux couleurs ocres.

A croire que la terre d'ici est venue caresser les murs de la ville jusqu'à lui donner sa couleur. A croire que cette ville a cherché à se fondre dans le décor asséché quand elle est née.

Bientôt une semaine que je suis ici. Je m'habitue aux couleurs, aux senteurs, aux sensations. Je pensais qu'il me faudrait du temps avant d'écrire, mais mes doigts me démangent depuis plusieurs jours déjà. Il fallait s'assoir, prendre le temps, convoquer la plume ; il fallait penser la structure de tout ça, de mon blog, de ma raison ici, mon pourquoi et puis mon comment.

Mais, tout est plus clair maintenant.

La ville est un méandre de ruelles aux visages similaires et j'ai peur de me perdre. Les vélos et les calèches circulent librement. J'entends régulièrement les sabots des chevaux et des ânes battre le pavé de la rue.

Parfois, c'est le klaxon qui retentit et résonne dans la rue. Je pense que c'est un vendeur. Il fait résonner son bruit strident à une, deux reprises. Il attend quelques minutes. Puis, repart recommencer ce manège un peu plus loin. J'en ai croisé un, l'autre jour, qui poussait une chariote avec des produits (ménagers ?).

Je m'habitue aux petites échoppes qui semblent être des pièces de maison avec vue sur rue. Ils sont ouverts sur la rue grâce à des volets au format porte (ou l'inverse, je ne sais pas). Je m'habitue au calme de la ville, aux piétons avec leurs longues tenues et leurs capuches qui leur donnent des airs de lutins vue de dos, à la mélodie des oiseaux qui chantent et à l'appel à la prière, plusieurs fois par jours.

Je longe les remparts. Un chien errant aboie derrière un grillage. A ma droite, les remparts, à ma gauche, une étendue des terre asséchée vallonnée. Des sacs plastiques, aussi. On m'a dit que la vallée n'avait pas son propre système de gestion des déchets. Beyrouth se superpose au présent, je vois une déchetterie à ciel ouvert et je ne peux m'empêcher de penser qu'ils ne s'en sortent pas si mal, ici. Je me demande si ce sera comme ça, maintenant, si je vais tout comparer à Beyrouth. Je hausse les épaules.

A ma gauche, il y a aussi la route, avec les vélos, les mobylettes, les calèches, les transports scolaires. Il y a des pistes cyclables partout, même sur la route qui relie Taroudant à Agadir. Dans les rues principales de Taroudant, les vélos se déplacent parfois par nuées.

Je suis assise sur un banc, devant les remparts et j'attends que tu arrives. Les murs de protection de la ville m'offrent une protection contre le soleil. On me dit bonjour, en français. Les vélos passent. Quelques touristes qui ont l'air aussi européens que moi.

Je ferme les yeux, j'absorbe les sensations de cette nouvelle vie, le ciel est bleu au-dessus de ma tête et je me dis que c'est le début d'une aventure formidable.


Je vous emmène ?



PS : Je commence ce journal de bord, publiés tous les dimanches à 10h :) vous voulez être sûrs de ne pas le manquer, comme les projets sur lesquels je travaille sur ce blog (je vous en parle plus tard) ? Abonnez-vous ;), je vous envoie automatiquement les nouveaux articles (et rien que ça) !

Plein d'énergie printanière et de soleil :)









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